Spiritueux
Un gin valaisan en or

Texte: Anick Goumaz | Publié: 24.04.2025

Les World Gin Awards, à Londres, ont récompensé le Gin d’Ei, créé par la valaisanne Anouck Dann Mittaz, en charge des ventes et du management aux Celliers de Vétroz. Son gin a remporté la meilleure note suisse dans la catégorie «Classic Gin».
Félicitations Anouck pour cette médaille d’or!
Merci! Il m’arrive de participer à des compétitions, surtout pour les rencontres avec les autres producteurs. Dans les concours internationaux, comme les World Gin Awards, on peut avoir des retours d’experts qui s’y connaissent vraiment. J’étais repartie de l’édition 2023 avec une médaille de bronze.
Experte en vins, comment vous est venue l’envie de faire du gin?
J’ai approfondi mes connaissances en spiritueux lors de ma formation WSET niveau 4 que je suis actuellement. J’ai toujours aimé cet aspect et en particulier les gins, pour la complexité des arômes qu’on y retrouve. Un jour, on m’a fait déguster un gin suisse en m'annonçant que c’était le meilleur. Je me suis dit que je pouvais y arriver moi aussi. Je me suis lancée à l’instinct et grâce à mes connaissances acquises en rendant visite aux producteurs et en dégustant beaucoup.
Quel est le secret de votre gin?
Je fais une distillation sur douze heures, soit le double de ce qui se pratique généralement pour un gin. Ma recette a un peu changé avec le temps. Suite aux retours lors d’une compétition en 2022, j’ai augmenté la dose de baies de genièvre. Une partie de ces baies viennent du Valais, mais c’est plus pour l’histoire. Malgré tout, j’utilise un maximum de produits suisses, à part la cardamome, qu’on ne trouve pas chez nous. Je privilégie aussi les ingrédients bio.
Et pourquoi ce nom, «Gin d’Ei»?
Ça veut dire «gin d’ici» en patois valaisan. Le logo met encore plus l’accent là-dessus. Je suis attachée à mes terres et je voulais aussi signifier que déguster mon gin c’est prendre un moment pour soi, être ici et maintenant, à fond dans le moment.