Dangers climatiques

Le gel menace le millésime 2024

Texte: Anick Goumaz | Publié: 22.04.2024


Les vignes romandes sont la proie du gel depuis vendredi 19 avril. Des dégâts ont déjà été constatés et plusieurs vigneronnes et vignerons ont publié des photos alarmantes sur les réseaux sociaux. Toutes et tous retiennent leur souffle jusqu’à la fin de la semaine, mais il faudra attendre encore quelques jours de plus pour réellement évaluer les dommages.

Vigne précoce + gel de printemps = attention danger

Le gel de printemps représente l’une des plus grandes menaces pour la vigne. Pour la simple et bonne raison que plus le gel survient tard dans le cycle de végétation de la plante, plus il surprend et endommage les bourgeons et donc les grappes en devenir. Les températures anormalement hautes du début d’année ont boosté la vigne, dont le cycle a pris jusqu’à trois semaines d’avance par endroit.

Peu de solutions

À part croiser les doigts, les vigneronnes et vignerons n’ont que peu de moyens de se prémunir du gel. En Valais, certains vignobles ont recours à l’aspersion d’eau et aux chaufferettes ou bougies de paraffine. Des solutions que seuls les plus petits domaines peuvent envisager. Tous les ceps ne courent pas le même danger, en fonction de la méthode de culture, mais ces mesures préventives se mettent en place bien à l’avance. En résumé, plus une branche est proche du sol, plus elle risque de subir des dégâts en raison du gel, l’air froid étant plus lourd. Certains tentent de maintenir l’herbe entre les rangs au plus bas, espérant que l’air froid restera moins «prisonnier» au sol.

Le spectre de 2017

Les dangers climatiques actuels rappellent la situation de 2017. Cette année-là, certains domaines valaisans avaient perdu jusqu’à 40% de leur récolte à cause d’un gel survenu quasiment à la même date. L’État avait dû leur accorder des aides financières. Contrairement à cette année, il avait fait bien plus froid en 2017, mais la vigne n’était pas aussi précoce.

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