Vins de Fêtes
Quels vins boire à Noël 2022?
Texte: Anick Goumaz | Publié: 19 décembre 2022
Des bulles, bien sûr !
Pour accompagner une ambiance et un repas festifs, les vins effervescents restent incontournables. La dernière édition de VINUM vous a livré ses coups de cœur avec les 100 meilleurs Champagnes et notre guide des vins de Fêtes. Et pourquoi ne pas étonner vos invités avec quelque chose de différent ? Notre paye produit de plus en plus de « Pet Nat » (pour « pétillants naturels », c’est-à-dire qu’on laisse la fermentation se terminer en bouteille et donc créer du CO2. A la différence des méthodes traditionnelles, comme le Champagne, on n’effectue pas de dégorgement), mais notre cœur pencherait plutôt pour un Cava. Ce vin mousseux est produit en grande quantité en Espagne, mais il reste peu connu chez nous. Quels accords proposer avec le Champagne ? Il y a tant de possibilités ! Certains effervescents présentent assez de caractère pour accompagner tout le repas de Noël. Demandez conseil à votre marchand de vins préféré.
Le bon moment pour les vins doux ?
Il est vrai qu’on associe les vins doux aux Fêtes de fin d’année. En partie parce que l’accord traditionnel foie gras et Sauternes à la dent dure. Ce mariage peut en effet être magnifique, mais il se suffit à lui-même. À Noël, le foie gras et autres terrines ne représentent souvent qu’une mise en bouche avant le plat principal. Il vaut donc mieux les associer à un vin frais, afin que l’appétit reste entier. Encore une fois, pourquoi ne pas prolonger l’apéritif et terminer la bouteille de vin mousseux avec l’entrée ? Les vins doux feront sensation en fin de repas (qui dirait non à un Banyuls avec un roquefort ou un dessert au chocolat ? Ou une Amigne de Vétroz avec une crème caramel ?).
Et le vin rouge ?
Bien sûr, il n’y a pas de réponse toute faite à cette question… Mais réfléchissons aux plats principaux les plus courants à Noël : la dinde (ou autres volailles) arrive en tête de liste, de plus en plus remplacée par la fondue chinoise et toutes ses déclinaisons. Finalement, rares sont les tables garnies par de grandes pièces de boucher à Noël. Si vous vous reconnaissez dans ces menus, gardez vos Bordeaux millésimés pour une meilleure occasion. Nos assemblages suisses, avec une bonne proportion de Gamaret et Garanoir, s’accorderont magnifiquement tout en restant digestes et appelant à une deuxième bouteille (ce sont les Fêtes oui ou non ?). Un Merlot rond et fruité se révèle aussi un parfait cadeau de Noël. Du côté de nos voisins européens, on pense à une Mencia de Bierzo (ES), un Cahors (FR), certains monocépages de la région de Lisbonne, etc.
Une fin de repas tout en surprise !
L’erreur classique consiste à garder le vin rouge du plat principal jusqu’à la fin du repas. Quoi de pire pour alourdir un menu déjà riche ? Si la bouteille de vin rouge n’est pas terminée, l’hôte se fera surement un plaisir de s’en délecter le lendemain. N’hésitez donc pas à proposer quelque chose de dynamique avec les fromages et les desserts. Là encore, pourquoi ne pas ressortir le Champagne ? Les plus aventureux serviront peut-être une bière artisanale (une bière noire avec un roquefort ou un cidre avec une pâte molle) ou un spiritueux (une absinthe avec un sablé et glace pistache par exemple). En Suisse romande, on osera présenter une petite « rincette », c’est-à-dire un Chasselas (Grand Cru, c’est Noël !), merveilleux avec les fromages et tout en élégance pour une fin de repas digeste.