Les vainqueurs du Grand Prix du Vin Suisse 2021

La qualité de la viticulture suisse poursuit son ascension. Les notes élevées décernées au Grand Prix du Vin Suisse 2021 en sont la preuve. Les quarante vins, que nous allons vous présenter dans les pages suivantes, se sont hissés sur le podium (top 3) des 13 catégories du plus grand concours viticole suisse. Avec un total de 2819 vins présentés lors de cette édition, la participation se situe dans la moyenne du concours. Le plus grand canton viticole de Suisse, le Valais, compte un lauréat dans pas moins de 8 catégories sur 13. Et pour la première fois dans l’histoire du Grand Prix, le canton de Berne s’est imposé dans deux catégories. Pour la première fois également, deux domaines se partagent le prestigieux prix de «Cave suisse de l’année». Il s’agit de la Johanniterkeller de Martin Hubacher et de Michaela Gabriel à Douanne, sur les rives du Lac de Bienne, et du Domaine Kursner, à Féchy.

Johanniterkeller Douanne BE
«Couronnement d’une carrière»

Cela fait précisément un quart de siècle que Martin Hubacher et son épouse Michaela Gabriel peaufinent leurs crus au bord du lac de Bienne dans des sols sablonneux légers, arides et riches en calcaire. Ils écrivent ici une magnifique histoire, sans temps mort, ni retournement spectaculaire, mais en constante évolution. Ils mettent l’accent sur le Chasselas et les cépages bourguignons, complétés par des spécialités comme le Sauvignon Blanc et le Saint-Laurent. Ces vignerons passionnés n’ont de cesse de se renouveler. C’est ainsi que, depuis 2016, ils élèvent aussi des vins naturels, comme l’Oräntsch, une spécialité à base de Nobling, une nouvelle variété issue du croisement de Chasselas et de Silvaner, macérée sans, ou avec très peu, de sulfites ajoutés. Ou le MIRUM, un Chardonnay soumis à fermentation intracellulaire et élevé en barrique. Le remaniement parcellaire de 2009 a joué un rôle essentiel dans l’essor de la qualité. Les 35 parcelles ont été remplacées par cinq vignobles, chacun se voulant le reflet d’un terroir unique, planté du cépage le plus approprié. Bien qu’à 56 ans Martin Hubacher soit dans la fleur de l’âge pour un vigneron, son épouse et lui se mettent déjà en quête de successeurs. «La transmission d’un domaine est un peu plus délicate que la vente d’un véhicule. Nous aimerions qu’elle ait lieu en douceur et s’appuie sur un savoir-faire durement acquis», explique Michaela Gabriel. La perspective de pouvoir encore entreprendre de nouvelles choses leur donne peut-être des ailes. Toujours est-il qu’ils accumulent les récompenses depuis quelques années. Et leur élection au rang de «Cave suisse de l’année» dans le cadre du Grand Prix du Vin Suisse marque un nouveau temps fort de leur carrière. Croisons les doigts pour que ce domaine ne s’arrête pas en si bon chemin.

Depuis 700 ans

Au 13e siècle, la maison située près de l’église de Douanne appartenait à l’ordre de Saint-Jean, qui a donné son nom au domaine viticole. En 1528, l’exploitation viticole a été reprise par le canton, qui l’a revendu à la famille Hubacher au milieu du 19e siècle. Il est arrivé en la possession du patron actuel, Martin Hubacher, en 1994. Celui-ci exploite six hectares de vignes, répartis sur cinq parcelles entre Schafis et Wingreis. Les sols bruns calcaires qui dominent les coteaux inclinés jusqu’à 50% au sud du Jura constituent un facteur déterminant pour produire des vins élégants doté d’une remarquable minéralité.

www.johanniterkeller.ch 

Domaine Kursner Féchy VD
«Le joyau de La Côte»

En 2019, la Cave de La Côte obtient le titre suprême de Cave Suisse de l’Année. Elle rachète également une entreprise très dynamique de Féchy, le plus emblématique des lieux de production de la région. Créé en 1932 par Henri, le Domaine Kursner, sera repris par son fils, Willy, en 1962. Trente ans plus tard, Pierre-Yves et Jean-Luc perpétuent la tradition familiale. Réunis sous la bannière «deux frères, une force», le duo multiplie les coups d’éclat. On les voit au Salon de l’Agriculture de Paris comme à Auckland pour la Coupe de l’America remportée par Alinghi. Ils se font aussi remarquer avec leur trio d’effervescents baptisé Melchior, Gaspard et Balthazar. Si les rouges Provokation Absolu et Valentino ont contribué à la notoriété de l’entreprise, le Chasselas reste le principal cheval de bataille de ce domaine de douze hectares. Preuve en est la médaille d’or remportée au concours national par le Premier Cru Au Brez 2019. Elle fait la paire avec celle gagné par le Gamay Emotion, du même millésime, qui termine deuxième de sa catégorie. Ce podium permet à cette cave, qui remporte encore deux fois l’argent avec son Viognier 2020 et son Pinot Noir Flambeur 2019, de s’adjuger le titre de Cave Suisse de l’Année 2021 à égalité parfaite (et ce jusqu’à la troisième décimale après la virgule) avec la Johanniterkeller du canton de Berne. Cette récompense couronne non seulement le travail de Pierre-Yves Kursner, désormais seul au domaine, mais aussi la vision de la grande coopérative vaudoise et le talent de son œnologue. En effet, l’ombre de Rodrigo Banto, déjà lauréat des titres suprêmes au Grand Prix du Vin Suisse et au Mondial du Chasselas, plane derrière un titre qui revient de plus en plus régulièrement dans la plus grande région viticole du canton de Vaud.

Féchy Vignoble Classé

70 des presque 180 hectares de vignes du plus célèbre des lieux de production de l’AOC La Côte sont inscrits depuis 1971 à l’Inventaire des paysages et des sites d’importance nationale. Afin de mettre en valeur ce terroir exceptionnel, une vingtaine de producteurs de la région affichent sur certaines de leurs bouteilles le logo «Féchy Vignoble Classé». Celui-ci, réservé au seul Chasselas, indique que les raisins proviennent des plus beaux terroirs de la région, défrichés par les moines du Grand Saint-Bernard qui administraient la région jusqu’à l’arrivée des Bernois, et que le vin est un Grand Cru.

www.kursner.ch 

Germanier, Cave du Tunnel Conthey VS
«Jamais deux sans trois»

L’exploit est remarquable et ce, pour trois raisons. La Cave du Tunnel remporte cette catégorie pour la troisième année de suite. Le millésime 2014, déjà au sommet en 2020, l’emporte cette fois encore. Quant au 2015, lui aussi finaliste, il arrive en deuxième position d’une catégorie en forte progression. C’est tout simplement unique dans l’histoire du Grand Prix du Vin Suisse! L’an passé, nous vous expliquions que «lorsqu’il lance son Brut du Valais à la fin des années 1980, Jacques Germanier s’inspire des traditions mises en place par les Champenois. Ce Blanc de Blancs ne contient qu’un unique cépage: du Chardonnay. Avant d’être commercialisé, cet effervescent patiente cinq ans sur lattes afin de gagner en complexité et en élégance. Ce processus complexe qui demande du temps et de la tranquillité se déroule dans des galeries que Jacques Germanier a fait creuser dans la roche pour garantir des conditions de température et d’humidité toujours constantes. La philosophie du fondateur, décédé en 2017, a été perpétuée par Sophie, sa fille, et Bruno Geiger, responsable des vinifications de la Cave du Tunnel depuis près de quarante ans.»

www.germanier.com 

Jean-François Neyroud-Fonjallaz Chardonne VD
«Le roi soleil»

Jean-François Neyroud-Fonjallaz devrait peut-être rebaptiser son Chasselas fétiche «le Chardon d’Or» tant ce classique élevé sur lies a remporté de succès lors de dégustations à l’aveugle. Régulièrement primé dans les compétitions régionales et internationales, le Chardon d’Argent 2020 remporte cette année une catégorie où les Vaudois (cinq finalistes) et les vins de Lavaux (trois finalistes) ont largement dominé la concurrence. A Chardonne, où les trois soleils de Lavaux réchauffent les vignes et le cœur, la famille Neyroud-Fonjallaz élabore pas moins de cinq Chasselas. Un Calamin, un Dézaley, le Saint-Saphorin Le Magistrat et le Chardonne Les Berneyses sont autant de classiques qui forment avec le Chardon d’Argent une quinte flush très recherchée des amateurs du grand cépage lémanique. Et si ce blanc racé et élégant est largement diffusé dans les bonnes adresses de la région, le meilleur endroit pour le déguster reste, sans conteste, la terrasse du domaine doté d’un panorama extraordinaire sur Lavaux, le lac Léman qui baigne ce vignoble inscrit au patrimoine de l’Unesco et les Alpes qui le surplombent

www.neyroud.ch 

Spiezer Alpine Weinkultur Spiez BE
«Finesse alpine»

Il s’agit tout bonnement de la capitale bernoise du vin alpin. La coopérative locale, baptisée «Spiezer Alpine Weinkultur», produit pas moins de 80 000 bouteilles de vin par an à partir de la vendange récoltée sur treize hectares. Et la qualité est au  rendez-vous. Derrière cette ascension, se cache la directrice de 52 ans, Ursula Irion, qui s’est installée au bord du lac de Thoune en 2003. Outre son vin fétiche, le Pinot Noir, elle élève depuis quelque temps d’excellents vins à partir de variétés résistantes, comme le Sauvignac ou le Cabernet Jura. Mais le grand classique du domaine reste le Riesling-Sylvaner. Même s’il ne facilite pas la vie des vignerons. En effet, les aléas climatiques et les précipitations sont monnaie courante sur la crête nord des Alpes. Ce cépage à peau fine à besoin de beaucoup d’attention pour donner des baies mûres et saines l’automne venu. Le raisin des différentes parcelles de Spiez est soumis à une fermentation à froid sans malo dans des cuves en inox et à un élevage sur lies fines jusqu’en février. C’est ainsi que naît un «Müller» frais et rectiligne, qui convainc par sa touche typique de muscade et sa minéralité raffinée

www.alpineweinkultur.ch 

Maison Gilliard Sitten VS
«La force de la tradition»

Dans une catégorie très disputée où trois vins zurichois faisaient face à trois spécialités valaisannes, la victoire récompense une Petite Arvine d’un des plus anciens domaines du Valais. Fondée en 1885 par Edmond Gilliard, cette entreprise développe rapidement des marques emblématiques de la viticulture valaisanne. La Porte de Novembre, créée en 1960, et le Fendant Les Murettes, qui fête ses cent ans cette année, rejoignent ainsi la mythique Dôle des Monts, portée sur les fonts baptismaux en 1886. Dirigée par Grégory Dubuis, la Maison Gilliard compte sur l’expertise de l’œnologue Samuel Panchard pour transformer 22 cépages, plantés sur 64 hectares entre Loèche et Chamoson, en une cinquantaine de vins répartis dans cinq gammes distinctes. Les Perlines, axées sur l’intensité aromatique et la typicité du cépage, se compose de six vins, une Dôle Blanche et six spécialités emblématiques du Valais. Au final, les arômes de citron vert et d’agrumes de cette Petit Arvine 2020 l’on emporté sur les deux Johannisberg du Valais et le trio zurichois composé d’un Chardonnay, d’un Räuschling et d’un Completer.

www.gilliard.ch 

Artisans Vignerons Ollon Ollon VD
«L’union fait la force»

Intégrés aux Celliers du Chablais, les Artisans Vignerons d’Ollon sont une société coopérative presque centenaire. Au début des années 1920, une cinquantaine de producteurs de cette commune du Chablais se mettent d’accord pour créer une coopérative. En 1925, le peintre Frédéric Rouge offre à la jeune coopérative le droit d’utiliser l’un de ses tableaux afin d’illustrer le vin emblématique de la maison. C’est la naissance du «Caviste», une marque qui fait toujours office de référence aujourd’hui. Toutefois, d’autres cépages blancs (et rouges) ont aussi fait leur apparition sur les terroirs très diversifiés qui composent le lieu de production Ollon. Le Pinot Gris Les Solistes 2013 était monté sur la deuxième marche de la catégorie « Autres cépages blancs purs». En 2021, les Artisans Vignerons d’Ollon s’imposent dans les assemblages blancs avec leur Blanc Fumé, un assemblage de divers cépages dans lesquels dominent le Chardonnay, le Pinot Gris et le Sauvignon Blanc. Elevée en barrique, cette cuvée puissante, parfaitement maîtrisée, s’impose dans une catégorie très disputée où cinq cantons pouvaient prétendre au titre

www.celliersduchablais.ch 

Johanniterkeller Twann BE
«Un classique dynamique du lac de Bienne»

À l’origine, l’Œil-de-Perdrix était un rosé élevé à partir de Pinot Noir au bord du lac de Neuchâtel et du lac de Bienne voisin, dont la robe rose pâle rappelait la couleur des yeux de perdrix. Aujourd’hui, ce nom sert à désigner n’importe quel rosé de toute la Suisse. Pourtant, Martin Hubacher et son épouse Michaela Gabriel se sont imposés avec un Œil-de-Perdrix fidèle à ses origines. Le style riche, quasi opulent, mais aussi équilibré et sapide de ce rosé d’exception est à l’image de la philosophie de leur domaine. Depuis près d’un quart de siècle, ce couple de vignerons exploite cinq parcelles entre Schafis et Wingreis, et élève des vins d’une grande précision. Ils imposent leur style avec des cépages, comme le Chardonnay ou le Saint-Laurent, et bien sûr le Pinot Noir. Martin Hubacher et Michaela Gabriel sont de fervents défenseurs de la tradition. Le domaine produit, en effet, du vin depuis le 13e  siècle et appartenait, à l’époque, à l’ordre chevaleresque de Saint-Jean..

www.johanniterkeller.ch 

Cave Le Banneret Chamoson VS
«Flamboyant étendard»

En un quart de siècle, le Gamay a vu sa superficie être quasiment divisée par deux en Valais. Si la Dôle a beaucoup perdu de son influence, les meilleurs producteurs du canton ont décidé de transformer cette variété traditionnelle à la réputation mitigée en de magnifiques rouges gourmands, fruités et remarquablement expressifs. La répartition des finalistes (trois valaisans, deux genevois et un vaudois) et celle du podium (un représentant de chaque canton) montre que cette volonté de rénover le Gamay est partagée tout autour du lac Léman. Le plus avenant, le plus gourmand, le plus fruité et le plus chatoyant du Grand Prix 2021 vient pourtant du Valais. De Chamoson, plus précisément, où la famille Maye cultive huit hectares de vignes en reconversion bio. Sur leurs bouteilles, on retrouve les médailles du Grand Prix du Vin Suisse - en 2021, la cave a remporté trois fois l’or et cinq fois l’argent - ainsi qu’un fier militaire tenant un drapeau chamarré flottant au vent. Ce banneret, ou capitaine de la bannière, rappelle qu’Alexandre Maye, l’un des ancêtres de Carlo et Jean-Charles Maye, les fondateurs de la cave, fut un brillant officier et un important homme d’état.

www.banneret.ch 

Weine Vouilloz SA Varen VS
«Promesse tenue»

Voilà ce qui s’appelle confirmer. En 2020, la famille Vouilloz remportait le Prix Elisabeth Pasquier, qui couronne un domaine présent pour la première fois depuis cinq ans en finale du concours national. Aujourd’hui, cette cave du Haut-Valais réussit à placer trois rouges en finale. S’ils doivent se contenter d’un diplôme avec leur Gamay, ils terminent deuxième dans la catégorie Pinot Noir. Et ce, avec leur Pinot Noir Barrique 2019, le même vin (du millésime 2018) qui leur avait permis de s’illustrer l’an passé. Du côté des descendants du Gamay et du Reichensteiner, ils coiffent au poteau les trois vins genevois et les deux vaudois qui s’étaient hissés en finale. Fondé dans les années 1960 par Gérald et Rosy Vouilloz, ce domaine d’un peu moins de sept hectares est aujourd’hui travaillé par Michel, petit-fils des fondateurs, et sa femme Petra. Aidés par Roger et Brigitte, la deuxième génération, il cultive seize cépages différents qu’ils transforment en une trentaine de vins différents. Cette histoire familiale est aussi au cœur du musée du vin que cette famille dynamique a créé dans son vignoble en 2008.

www.weinevouilloz.ch 

C. Varonier & Söhne AG Varen VS
«Un Oscar pour un César»

Andy Varonier a beau être le petit-fils de César Varonier, le fondateur de la cave familiale, sa destinée était loin d’être toute tracée. Cet ancien gardien du FC Sion a suivi une carrière dans l’industrie automobile avant de revenir à Varen, où la famille produit du vin depuis trois générations et un peu plus d’une cinquantaine d’années. Si le domaine est connu pour son Bed & Breakfast doté de huit chambres, la cave propose une large gamme de classiques et de spécialités, à l’exemple du Gouais, une rareté qui n’est vinifiée que par quelques encaveurs, ou de l’Ancelotta Gold Barrique. Toutefois, la fierté du domaine reste le Pinot Noir. En 2019, pour le cinquantenaire de la cave, les Varonier ont proposé la trilogie César qui consiste en trois magnums de Pinot Noir venant de trois parcelles différentes. Cäsar Grossu Steina 2019, naît dans un parchet rocailleux d’ardoises bleues où poussent des vignes plantées là il y a plus de quarante ans. Très minéral, ce rouge, doté d’un fort potentiel, a su convaincre le jury dans ce qui est peut-être la catégorie la plus disputée du concours national.

www.varonier.ch

Brivio, Delea, Gialdi & Tamborini Losone TI
«Merlot à quatre mains»

Ils étaient jadis les pionniers de l’ambitieux Merlot tessinois vinifié à la manière bordelaise. Guido Brivio a créé le Platinum, Angelo Delea le Carato Riserva, Feliciano Gialdi le Sassi Grossi et Claudio Tamborini le Comano. Quatre vins qui comptent parmi les meilleurs ambassadeurs du Tessin. Ils font aujourd’hui figure de grands seigneurs de la viticulture au sud du Saint-Gothard. Il va sans dire que le résultat qu’ils atteignent à eux quatre est à la hauteur de nos attentes. Depuis son lancement en 2000, leur œuvre commune, le Quattromani, est considéré comme une icône tessinoise. Ce vin est le digne représentant des grands terroirs de la région. Le raisin de Brivio à l’aromatique noble provient du Mendrisiotto, la sélection de Tamborini, gage de structure, est issue de la région de Lugano, tandis que les baies fournies par Delea mûrissent près de Locarno et apportent de l’élégance. Gialdi complète l’assemblage avec des raisins des «Tre Valli» dans le nord du canton. Cette composition de quatre Merlots mûrit 18 mois en barrique. Le millésime 2018 est une parfaite réussite!

www.quattromani.ch

Cave Saint Philippe, Salgesch VS
«Une Syrah des plus orthodoxes»

La Syrah est un cépage changeant. Elle donne aussi bien des crus authentiques aux arômes vigoureux de baies rouges, que des poids lourds opulents et modernes. Philippe Constantin est de la première école. Ce vigneron traditionnel, dans le bon sens du terme, s’emploie millésime après millésime à présenter son terroir sous un nouveau jour. «Le terroir et les ceps me parlent. Mon savoir et mon expérience de vigneron ne seraient rien sans ce lien que j’ai noué avec mes six hectares de vignes, hérités de mon père en 1987. Je sais ce dont ils ont besoin et quand il faut le leur apporter. J’ai ainsi la chance de pouvoir élever 15 vins à partir de 10 cépages exactement comme je le souhaite: francs, sans fioritures, moelleux, juteux, proches de la nature et donc pleins de caractère et d’élégance», indique-t-il sur son site Web. Bien que Philippe Constantin soit connu pour ses excellentes spécialités, comme le Syrah et le Cornalin, son cœur bat avant tout pour le Pinot Noir. C’est d’ailleurs grâce à lui, en partie, que le Grand Cru Salquenen a vu le jour à la fin des années 1980.

www.cave-st-philippe.ch 

Gregor Kuonen, Caveau de Salquenen Salquenen VS
«Maître des assemblages voluptueux»

La cave, fondée en 1979, s’est taillé une renommée en Suisse, mais aussi à l’étranger, comme en atteste la longue liste de récompenses, avec ses vins expressifs et généreux. L’équipe est particulièrement fière du titre de «Meilleur Cabernet du monde», que les Kuonen ont décroché, avec leur Cabernet Sauvignon Grandmaître, au Concours International des Cabernets en 2019, à Lyon. Nous ne savons pas si le Cabernet Sauvignon figure dans la Sélection François Kuonen 2019, vainqueur de sa catégorie cette année, car la recette exacte de ce vin culte est tenue secrète. L’équipe dynamique est composée de François Kuonen, l’un des associés fondateurs, de sa fille Larissa, maîtresse de chai de son état, et de Patrick Revey. Le Salquenard a d’abord fait carrière dans la finance avant de rejoindre le domaine de Gregor Kuonen. Les assemblages constituent la vitrine de l’entreprise. Outre la Sélection François Kuonen récompensée au Grand Prix, l’équipe propose un nouveau vin phare: la Kuonen One Grand Cuvée.

www.gregor-kuonen.ch 

Adrian & Diego Mathier Nouveau Salquenen Salquenen VS
«En tête avec le «doux»»

«Monsieur 100 000  volts», comme est surnommé Diego Mathier par certains, a presque gagné tout ce qu’il y a à gagner au Grand Prix du Vin Suisse grâce au soutien indéfectible de son épouse, Nadia, et de son maître de chai de longue date, Cédric Leyat. Il a tout de même réussi un nouveau tour de force cette année. Lui qui avait remporté la victoire dans cette catégorie l’an dernier avec son Gemma Topas 2017, une cuvée de Malvoisie, d’Ermitage et de Johannisberg, a récidivé lors de cette édition avec son Gemma Rubin 2017. Et pour pimenter un peu le tout, il s’est hissé sur la troisième marche du podium avec le même vin, mais du millésime suivant, à savoir 2018. La famille Mathier confirme ainsi sa réputation de spécialiste des vins doux. Encore faut-il trouver une catégorie dans laquelle Diego Mathier et son équipe n’excellent pas. La constance et l’excellence de ce domaine dans le cadre du Grand Prix sont tout bonnement hors du commun. Nous sommes impatients de découvrir ce que les Mathier nous proposeront au cours des années à venir.

www.mathier.com